L'EPFL s'agrandit encore

© 2017 Sacha Bittel

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Les députés ont accepté un crédit de 50,7 millions en faveur du campus Energypolis qui prendra place sur le site du Centre d’impression qui imprime notamment «Le Nouvelliste».


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Cette fois c’est sûr, les rotatives du «Nouvelliste» laisseront la place aux labos de l’EPFL. Vendredi après-midi dans la salle du Grand Conseil, un crédit d’objet de 50,7 millions de francs a été accepté par 111 voix contre 8 et 6 abstentions pour l’achat du centre d’impression des Ronquoz, à Sion. Vingt millions seront alloués à l’achat du bâtiment. Les 30,7 millions restants seront investis dans les rénovations et l’aménagement du bâtiment.

Pour quelles chaires?

Si tout le monde s’accorde à dire que le bâtiment sera opérationnel en 2020, personne ne semble encore réellement savoir quelles chaires viendront occuper ces nouveaux locaux.

Dans le communiqué de l’Etat du Valais du 19 septembre dernier, il était simplement stipulé que ce bâtiment accueillerait le nouveau centre de recherche sur les environnements alpins et extrêmes. Deux mois plus tard, les infos tombent au compte-goutte. «Ce que je peux dire pour l’instant, c’est que toutes les chaires qui seront installées dans ce bâtiment auront un lien avec les conséquences du changement climatique sur l’environnement alpin. Il y en aura au minimum huit, au maximum neuf ou dix», déclare Marc-André Berclaz, directeur opérationnel du pôle EPFL Valais.

Le nombre de chaires ne semble donc pas encore gravé dans le marbre et cela pour deux raisons. «Cela dépendra de l’espace à disposition et du budget final une fois les transformations du bâtiment effectuées. Il est important pour nous de ne pas dépasser le budget alloué», détaille Marc-André Berclaz. Mais des chaires ont-elles déjà été choisies? «On se cherche encore. De plus, il serait malavisé d’annoncer une décision dans les médias avant que les professeurs concernés ne soient au courant.»

Le risque d’amiante pris en compte

La construction du bâtiment des Ronquoz s’est achevée en 1990. Or, l’interdiction de l’utilisation de l’amiante dans les bâtiments fut introduite une année plus tard. Il n’est donc pas techniquement impossible que le bâtiment contienne de l’amiante. L’UDC a déposé un amendement demandant de déduire les éventuels frais causés par l’amiante de la facture finale, amendement qui a été largement (87 à 38) refusé par les députés.

Le chef de groupe PLRChristophe Claivaz a indiqué que les frais d’un éventuel désamiantage, estimé à 5000 francs, sont déjà déduits du montant du prix de vente. Il a affirmé que le seul endroit où de l’amiante peut se cacher, c’est dans les joints du carrelage.

L’amendement a aussi été combattu par le conseiller d’Etat Christophe Darbellay, qui a indiqué que le vendeur avait déjà réalisé un effort financier important. De son côté, Marc-André Berclaz ne se fait pas trop de souci. «Je ne pense pas qu’il puisse y avoir de l’amiante car la structure est en béton armé. Eventuellement dans le carrelage, mais on peut facilement l’enlever. Par contre, j’avoue être légèrement préoccupé par les normes antisismiques», conclut-il.

Christophe Darbellay a rappelé que «Le Nouvelliste» serait bientôt imprimé à Monthey et il a exprimé le vœu que tous les journaux valaisans puissent y être imprimés, y compris le «Walliser Bote», actuellement imprimé à Lausanne.